Il faut cesser de changer constamment les appellations et il convient de simplifier les structures, souvent trop nombreuses et aux contours mal définis. Il convient de fixer des directives politiques pluriannuelles, de fixer un terme final à la réforme et de rassurer les personnels sur la durée des contrats et les perspectives de carrière.
Deuxièmement, cultiver et renforcer les liens établis avec les étrangers – étudiants, boursiers, auditeurs, téléspectateurs, conférenciers, enseignants, artistes, stagiaires, internautes. Il est impératif de maintenir le contact avec tous les étrangers ayant fréquenté un établissement français, quel qu’il soit. Il faut, par exemple, multiplier les associations d’anciens élèves ou d’anciens stagiaires. Le Royaume-Uni et l’Allemagne sont très actifs en ce domaine.
Troisièmement, déterminer les zones géographiques prioritaires. La France doit indubitablement continuer à entretenir des relations historiques avec certains pays, notamment en Afrique. Elle doit certes privilégier les pays émergents, mais elle ne doit pas pour autant négliger certaines zones prometteuses, en particulier l’Amérique latine. Pour atteindre le double objectif d’une diplomatie culturelle et d’une diplomatie économique, c’est-à-dire une diplomatie de réelle influence, il faut aussi clairement faire un effort plus important en direction des pays non-francophones.
Quatrièmement, accroître notre présence en ligne et sur les ondes. C’est un enjeu essentiel. Il faut favoriser la création et la diffusion de programmes d’enseignement sur internet, promouvoir et accélérer la mise en place de banques de données et de bibliothèques virtuelles.
Cinquièmement, valoriser les secteurs d’excellence français. Il convient d’assurer la promotion de certains domaines où la France se montre particulièrement novatrice, comme la musique, le dessin animé, les jeux vidéo, mais aussi les biotechnologies, la robotique, etc. Il faut mettre en avant les artistes, les scientifiques, les écrivains, qui contribuent largement au rayonnement international de notre pays.
Sixièmement, mener une enquête sur l’image de la France. Il faut entreprendre, avec l’aide notamment des ambassades, des Instituts français, des Alliances françaises et des Instituts Français de Recherche à l’Étranger, une vaste enquête dans le monde, afin de comprendre comment est perçu notre pays et ce qu’il convient d’approfondir ou de corriger, afin de savoir quelles sont les attentes des étrangers à son égard – qui sont susceptibles d’évoluer.
Septième et dernière proposition, participer activement à la compétition universitaire internationale. La France doit faire davantage pour attirer les étudiants étrangers dans les universités françaises ; elle est en retard en ce domaine par rapport à l’Australie et au Royaume-Uni, ce qui est surprenant, car les droits d’inscription sont très élevés dans ces pays, alors que la France dispose d’atouts indéniables.
Je vous remercie de vos compliments et de votre soutien à propos de ce rapport, mes chers collègues.
Ces quelques propositions permettront à mon sens à la France de faire vivre et de stimuler un réseau culturel dense et diversifié.