Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du 5 mai 2015 à 15h00
Débat sur le rapport du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques sur l'évaluation du réseau culturel de la france à l'étranger

Annick Girardin, secrétaire d’état chargée du développement et de la francophonie :

J’ai participé sur le terrain aux deux événements que vous mentionnez, monsieur le député. Je me suis notamment rendue au Liban pour célébrer la clôture de tout un mois de célébrations organisées autour de cette francophonie active dans de nombreux pays.

Votre question sur les moyens pour atteindre une puissance de frappe suffisante est tout à fait pertinente. Sur le terrain, je peux mesurer le défi que constitue la vitalité de la démographie de nombre de pays francophones, notamment sur le continent africain. Si nous voulons effectivement atteindre en 2050 le nombre de locuteurs que promet un calcul encore assez grossier, il faudra en effet y mettre les moyens en étant davantage présents, tant par notre réseau culturel que par l’ensemble de nos autres réseaux.

Ce travail, nous le menons avec l’Organisation internationale de la francophonie, dont les quatre-vingts pays membres ou observateurs conduisent des actions concertées, en liaison avec différents opérateurs présents sur le terrain. C’est dans la pleine cohérence de ce partenariat qu’il faut rechercher la force de frappe.

Je veux aussi mentionner l’Office franco-québécois pour la jeunesse, l’OFQJ, acteur de premier plan qui a su évoluer avec son temps en s’ouvrant largement, au point que nous réfléchissons à une nouvelle structure qui pourrait s’appeler simplement « Office de la francophonie ». L’OFQJ, ce sont par exemple soixante-quinze jeunes – vingt-cinq Québécois, vingt-cinq Français et vingt-cinq francophones originaires d’autres pays – qui participeront en juillet prochain au forum mondial de la langue française à Liège. C’est ce type d’opération qui nous permettra, me semble-t-il, d’être plus visibles et plus lisibles dans nos actions, et surtout plus forts.

La francophonie institutionnelle n’est pas sans lourdeurs, convenons-en, mais les acteurs savent parfois s’unir et atteindre cette force de frappe que j’appelle comme vous de mes voeux, pour que cette langue française que nous avons en partage avec de nombreux pays connaisse de meilleurs jours encore, dans toutes les couches de la population.

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