Intervention de Pierre-Yves Le Borgn'

Séance en hémicycle du 5 mai 2015 à 15h00
Débat sur le rapport du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques sur l'évaluation du réseau culturel de la france à l'étranger

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Le Borgn' :

Madame la secrétaire d’État, je souhaite vous interroger de manière très précise sur la politique immobilière de l’État, en relation avec les instituts culturels à l’étranger. Je suis l’élu d’une circonscription – l’Europe centrale et balkanique – où elle s’est exercée à deux reprises ces deux dernières années. À Berlin, la Maison de France a failli être vendue ; grâce à une action collective, l’État s’est heureusement ressaisi et a choisi de la conserver. Mais à Vienne, le palais Clam-Gallas, siège depuis très longtemps de l’Institut français, sera très vraisemblablement cédé.

En prolongement de la question d’André Chassaigne, je m’inquiète de la vague de fermetures potentielles, ayant à l’esprit ce qui se passe aujourd’hui à Lisbonne. Regardant depuis ma circonscription la politique de la France en matière immobilière, j’ai l’impression que le court terme – la recherche de recettes grâce à la vente – l’emporte sur le long terme – le projet culturel de la France dans les pays concernés.

Lorsque l’on vend ou que l’on ferme un institut qui existe depuis longtemps, c’est une histoire, un lieu de reconnaissance, un prestige, parfois même un espoir, que l’on sacrifie. Ce pourrait être le cas du palais Clam-Gallas, dont je ne comprends pas que l’État n’ait pas envisagé un moment la reconversion, pour y faire venir, au côté de l’institut culturel, les autres représentations diplomatiques multilatérales de la France en Autriche.

Dans ce cadre, et en guise de question subsidiaire, je vous demande d’entendre la voix des conseillers consulaires, les élus des Français à l’étranger. Certes, les instituts culturels ne sont pas destinés en priorité aux Français ; mais on peut imaginer qu’ils le sont un peu ! Or les élus consulaires sont la voix du terrain, l’influence, c’est tous les jours qu’ils la pratiquent. Il faut savoir les entendre, ne pas les ignorer ou les brider comme c’est le cas pour l’un d’entre eux, par ailleurs professeur au lycée français de Lisbonne, à qui l’on fait reproche d’avoir exprimé publiquement son regret de voir l’institut français de Lisbonne sacrifié.

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