Monsieur le député Piron, je tiens tout d’abord à rappeler que les aides au logement sont des aides sociales, réservées à des personnes disposant de revenus modestes, puisque 80 % des allocataires gagnent moins que le SMIC. Elles sont, vous l’avez souligné, un rempart contre la pauvreté et l’exclusion. C’est pourquoi nous devons y prêter une grande attention.
Les aides au logement sont indispensables pour de nombreux ménages, qui ne pourraient pas se loger sans elles. C’est une exigence de solidarité, de justice et d’égalité entre les citoyens. Dans l’objectif de faire évoluer le système vers plus de lisibilité et d’équité, un groupe de travail parlementaire regroupant des députés de sensibilités différentes, présidé par François Pupponi et auquel vous appartenez, s’est réuni à de nombreuses reprises. Il a mené de nombreuses auditions auprès d’experts et des différentes parties prenantes et a prévu de rendre son rapport d’ici quelques mois.
Je peux vous assurer qu’à ce stade, aucun arbitrage n’a encore été rendu. Les discussions interministérielles, dans le cadre de la préparation du prochain projet de loi, ont commencé. C’est dans ce cadre que l’on décidera des économies à faire sur le budget du logement – qui devra, comme pour tous les autres ministères, contribuer à la réduction des déficits. Je précise que le Gouvernement prendra bien évidemment en compte les recommandations du groupe de travail parlementaire.
S’agissant d’un éventuel effet inflationniste, il est en effet inexact de dénoncer la revalorisation des APL au motif qu’elles feraient augmenter les loyers. Comme vous le savez, le vrai problème est le manque de logements accessibles et abordables pour les ménages les plus modestes,…