Madame la députée, je rappelle, sans chercher à polémiquer, que la crise de la construction n’a pas débuté en 2012 mais bel et bien en 2008 ou 2009. Ce Gouvernement a justement voulu relancer ce secteur essentiel à la fois pour l’activité économique et pour l’accès au logement de nos concitoyens. C’est la raison pour laquelle nous avons présenté, avec le Premier ministre, au mois de juin et d’août dernier, un plan de relance de la construction qui vise à agir sur l’ensemble des segments du marché et de l’offre de logements. En matière de simplification, j’ai rappelé tout à l’heure que nous avons présenté soixante-dix mesures, dont trente-huit sont d’ores et déjà opérationnelles. Nous avons amélioré les dispositifs d’accession sociale à la propriété mais également réformé le prêt à taux zéro dans le neuf et dans l’ancien. Nous avons assoupli le dispositif d’investissement locatif pour le rendre plus attractif.
Je suis très régulièrement sur le terrain et j’ai initié un tour de France de la construction. Les promoteurs me disent que, depuis quelques semaines, ils sentent un frémissement. Leurs bureaux de vente sont beaucoup plus fréquentés et les potentiels investisseurs sont au rendez-vous car ces mesures sont de nature à restaurer la confiance et à rassurer les ménages. Nous devons poursuivre ce travail d’abord par une mobilisation sur le terrain visant à expliquer l’ensemble des dispositifs fiscaux, de simplification, d’accession sociale, d’investissement locatif, pour donner à l’ensemble des acteurs la visibilité et la stabilité nécessaires. Les collectivités territoriales doivent également participer à cet effort avec les bailleurs sociaux. Je ne peux que regretter que, dans certains territoires, depuis les élections municipales, certains projets de construction de logements sociaux soient retardés, abandonnés ou bloqués. Vous le voyez, nous avons besoin de consensus sur ce sujet, qui est essentiel pour les entreprises et surtout pour nos concitoyens.