Notre budget est fléché par programmes. Dans l'exemple que j'ai cité, nous avions un travail d'animation, le Grand Lyon ayant mis le terrain à disposition des agriculteurs et des expéditeurs. Nous avions monté une société d'investissement, qui fut d'ailleurs transformée pour des raisons juridiques. Mais tous les agriculteurs n'étaient pas prêts à entrer dans ce marché au jour J, à commencer par ceux qui venaient de s'installer. Nous avons donc conservé la propriété capitalistique de quelques cases pendant trois ou quatre ans, après quoi nous les avons revendues. Toute l'opération de réalisation de capital s'est faite, bien entendu, dans la plus grande transparence. En tout état de cause, le capital lié à ces reventes devait nous permettre d'engager de nouvelles actions, mais la ponction de notre fonds de roulement au-delà de 90 jours nous obligera à y renoncer. Or ces projets collectifs sont de plus en plus nécessaires pour les territoires et cette ponction affecte la capacité des chambres d'agriculture à accompagner ces projets. Les communautés de communes n'assument pas toute la charge financière, cela va sans dire, des conventions qu'elles signent avec les chambres d'agriculture : celles-ci participent mais elles ne peuvent le faire qu'à travers les recettes générées par la fiscalité et non par des prestations individuelles.