Des réflexions sont en effet en cours, certains rapports préconisant aux chambres de cesser d'accompagner les exploitations performantes. Nous sommes tous d'accord pour dire que ce serait une hérésie. Si les chambres se coupent des agriculteurs les plus performants, elles seront incapables de délivrer les bons conseils auprès des autres qui, pour telle ou telle raison, sont moins tournés vers l'innovation. Le rôle des chambres est d'accompagner tous les agriculteurs dans leurs démarches de développement. L'utilisation de ressources publiques a du sens pour des exploitations qui développent des innovations dont chacun peut ensuite profiter. Le problème se pose en revanche différemment pour les conseils individualisés. Pour la PAC, par exemple, nous facturons nos conseils individuels en fonction de leurs coûts ; si les agriculteurs se regroupent, le prix n'est évidemment pas le même. Le rôle des chambres est de véhiculer le progrès, en particulier à travers des investissements dans la recherche. La notion de groupe est donc fondamentale, car tout regroupement permet des avancées ; l'utilisation des ressources fiscales se justifie moins, je le répète, dès lors que les projets sont individuels et personnels.