Les relations entre les chambres d'agriculture et les lycées agricoles sont diverses : dans certains départements, elles sont étroites, qu'elles soient ou non historiques. C'est le cas dans mon département, où le président du conseil d'administration du lycée agricole a toujours été un vice-président de la chambre. En Indre-et-Loire, à Chambray-lès-Tours, une chambre s'est associée à l'organisation d'une vente de produits fermiers du lycée et de certains producteurs. Pour l'expérimentation, la formation et le développement, les chambres ont tout à gagner à entretenir des liens étroits avec les lycées agricoles. Les proviseurs nous ont toutefois fait part de leur intention de « lever le pied » en ce domaine : une clarification du cadre fixé par les pouvoirs publics pourrait donc nous aider.
Je ne sais pas ce que signifie une plus ou moins grande proximité avec la chambre. Tous les agriculteurs doivent être proches de la chambre, et réciproquement – et ce n'est pas qu'une formule. Nous disposons de 400 antennes sur le terrain ; notre objectif, y compris au regard de notre réorganisation territoriale, est de maintenir ce lien de proximité, non seulement avec les agriculteurs, mais aussi avec les collectivités, qui sont de plus en plus nombreuses à nous solliciter, notamment en zones rurales. Toutes les chambres d'agriculture, cependant, ne disposent pas d'antennes sur le terrain : la proximité est alors moins grande.
Des abonnements sont effectivement proposés. La plateforme « Mes p@rcelles », par exemple, apporte une aide sur les dossiers relatifs à la PAC ; elle permet de suivre en continu les pratiques culturales et de transmettre les dossiers en un seul clic. L'accompagnement, nécessaire cette année, se fait sous une forme nouvelle puisque, jusqu'à présent, il était annuel. La facture sera un peu plus élevée en raison de la plus grande complexité des dossiers. La même démarche a été engagée pour le suivi oenologique sur l'ensemble du territoire. Une coopérative est en passe d'adhérer à la plateforme « Mes p@rcelles », dont pourront ainsi bénéficier 3 000 agriculteurs. Une telle solution permet à la fois de répondre à des préoccupations individuelles et collectives, s'agissant notamment de la traçabilité.
Enfin, sur l'accompagnement des agriculteurs, nous sommes à la manoeuvre avec « Bienvenue à la ferme », avec les drives fermiers et avec les marchés de producteurs de pays. Des agriculteurs bénéficient, et c'est heureux, des développements rendus possibles par un effort collectif : nous ne verrouillons pas tout et c'est librement que les agriculteurs s'engagent dans un projet tel que « Bienvenue à la ferme ».