Dans le cadre de la discussion sur le projet de loi de finances, la diminution des budgets alloués aux chambres d'agriculture a occasionné quelques tensions. Qu'en est-il de la péréquation ayant pour objet de soutenir les petites chambres, que l'on dit ne pas fonctionner aussi bien qu'on pourrait le souhaiter, et que pensez-vous de l'idée consistant à ce que les petites chambres mutualisent leurs moyens avec ceux des chambres plus importantes, notamment à l'échelle de la région, afin de réaliser des économies d'échelle sur le plan matériel comme sur celui du personnel ?
On sait que les dossiers PAC sont relativement lourds et complexes à constituer. Une réflexion a-t-elle été menée afin de faire en sorte que les chambres d'agriculture ne se trouvent pas régulièrement encombrées – c'est le cas en ce moment – par les demandes des agriculteurs, qui s'appuient beaucoup sur elles en la matière ? En effet, si le rôle des chambres d'agriculture consiste bien à fournir un accompagnement aux agriculteurs, on peut se demander si elles ne consacrent pas un temps excessif à ces formalités administratives et si c'est leur vocation de s'y investir à ce point.
En ce qui concerne la mise en oeuvre des nouvelles méthodes de culture – je pense notamment à la suppression des labours –, certains départements sont en avance par rapport à d'autres grâce aux recrutements d'agronomes spécialisés dans l'optimisation de la gestion des terres. Ne pourrait-on pas éviter ces disparités en procédant aux recrutements à l'échelon régional ?
Enfin, ne serait-il pas judicieux de recourir aux lycées agricoles, dont les effectifs sont en diminution en certains points du territoire, afin de permettre aux agriculteurs d'y suivre des formations complémentaires ? Là encore, cela permettrait d'alléger le travail des chambres d'agriculture, donc de rendre celles-ci plus efficaces.