Les causes, vous les avez rappelées, nous les connaissons : les guerres en Syrie, en Irak, en Libye, les dictatures comme en Érythrée, le sous-développement, la pauvreté – et puis la situation sans précédent de déstabilisation d’un État de la rive sud de la Méditerranée, la Libye. C’est un État failli, au sein duquel des groupes, certains terroristes, exploitent aujourd’hui la misère des migrants pour les mettre dans des bateaux qui sont voués au naufrage.
Face à ces drames humanitaires, la France a pris l’initiative, pour faire bouger les lignes et pour proposer avec l’Italie une réunion exceptionnelle du Conseil européen. Le 23 avril, les chefs d’État et de Gouvernement ont arrêté un plan d’action autour de quatre grandes priorités qui aujourd’hui ont été reprises par la Commission européenne.
Nous soutenons l’idée qu’il faut en effet une réponse européenne, qu’il faut d’abord sauver des vies, mais qu’il faut aussi démanteler les trafics et apporter une réponse de fond aux causes de cette immigration.