Madame la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, notre pays, notre jeunesse ne peuvent se satisfaire d’une polémique dangereuse sur l’école.
Au sein de notre éducation nationale, le collège est considéré par tous les acteurs comme le maillon le plus fragile.
Certains, à droite, voient dans les débats actuels la possibilité d’une revanche contre le collège unique, qu’ils ont toujours combattu. Certains, à droite, tentent de faire oublier la précédente législature, ses 80 000 suppressions de postes, la carte scolaire dévoyée, ou encore la suppression de la formation initiale des enseignants. Or tout cela a eu des conséquences : la France est devenue le pays où l’origine sociale reste l’élément le plus déterminant dans la réussite scolaire.
Les députés du Front de gauche sont intimement persuadés qu’une réforme du collège est nécessaire pour retrouver le chemin de l’égalité et de l’ambition mais, à l’évidence, votre copie est à revoir et nombre d’enseignants, ainsi que de grandes voix progressistes, s’inquiètent d’une aggravation des inégalités en raison de vos projets.
L’ambition, ce doit être une formation bi-langues pour tous les élèves dès la classe de sixième. L’ambition, c’est plus d’hellénistes et de latinistes. L’ambition, ce doit être des moyens supplémentaires pour des enseignements interdisciplinaires de qualité. L’ambition, ce doit être des enseignants mieux formés et mieux rémunérés.
L’honneur de la gauche est d’avoir défendu, dès la Commune de Paris,…