Ma question s’adresse au ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique ; j’y associe ma collègue Marie-Hélène Fabre. En mars dernier, nous interrogions le Gouvernement à la suite de l’opération vérité du groupe AREVA sur la situation de ses comptes pour 2014. En effet, le groupe, qui est confronté à la plus grave crise de son histoire, ouvrira prochainement des négociations sur la gestion de l’emploi pour la période 2015-2017.
Depuis un mois et demi, AREVA a engagé, à la demande de l’État, des échanges approfondis avec EDF, afin de déterminer les contours possibles de la réorganisation de la filière nucléaire. Le plan de redressement a pour objectif de rétablir l’équilibre des comptes en 2018 et, ainsi, de restaurer la crédibilité de l’entreprise.
La direction a toutefois prévenu les partenaires sociaux que cette recapitalisation ne pourrait se faire qu’au prix d’une réduction des charges de personnel sur la période 2015-2017, évaluée à 15 % des charges totales de personnel en France. Ce plan social devra faire l’objet d’une concertation approfondie avec les organisations syndicales et les représentants du personnel.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous préciser plus en détail le calendrier de ces négociations et les modalités de suppression de postes ? S’agit-il de non-remplacement de départs en retraite, de départs volontaires ou d’éventuels licenciements ? Enfin, pouvez-vous nous dire quel rôle l’État actionnaire entend jouer dans ce processus ?