Mes chers collègues, j’ai cosigné cet amendement d’Éric Ciotti et je voudrais m’en expliquer en quelques mots. J’y vois un vrai progrès pour la laïcité, entendue comme une laïcité de conservation et d’insoumission. Conservation de ce que nous sommes : une république respectueuse de l’égalité entre les femmes et les hommes et respectueuse de la liberté de croyance ; une république qui encourage l’apprentissage des savoirs et qui ne souhaite pas qu’au sein de l’université, des revendications communautaristes s’expriment de manière extrêmement visible. Laïcité d’insoumission, aussi – je dis bien d’insoumission – à ces revendications communautaristes qui montent. Et je regrette qu’au moment où l’on essaie, sur des bancs très différents, de bâtir un texte garantissant le plus large rassemblement républicain ; je regrette, monsieur le rapporteur, connaissant votre sensibilité et votre réflexion, que vous ne nous aidiez pas à franchir aussi ce pas à l’université.
S’il y avait un pari à prendre, c’est un pari très simple que je prendrais : je suis convaincu que dans les mois ou les années à venir, l’Assemblée nationale débattra à nouveau d’un dispositif similaire à celui que nous proposons et adoptera ce dispositif, dans l’intérêt national.