Intervention de Philippe Doucet

Séance en hémicycle du 13 mai 2015 à 15h00
Respect du principe de laïcité dans l'accueil des mineurs — Après l'article 1er bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Doucet :

Oui, ils existent dans la société, mais nous pouvons avoir d’autres débats, c’est votre libre choix.

S’agissant de l’école, les parents ne sont pas producteurs du service public de l’éducation nationale. Si l’école ne veut pas des parents tels qu’ils sont, que l’éducation nationale organise elle-même les accompagnements scolaires. Pour reprendre la publicité d’une grande chaîne nationale de fast-food : « Venez comme vous êtes ».

Nous avons réussi progressivement à installer le principe de la coéducation. Si l’on commence à faire le tri dans les parents, que voulons-nous ? Voulons-nous que les parents accompagnent la réussite éducative de leurs enfants, qu’ils viennent comme ils sont, en tongs ou en foulard pour faire une sortie de piscine ou de musée, ou veut-on les laisser hors de l’école ? À un moment donné, il faut choisir.

Je considère que les parents ne sont pas producteurs du service public de l’éducation nationale, ils ne sont pas rémunérés, ce sont des bénévoles extérieurs qui ont la gentillesse de suppléer à un manque de moyens pour l’éducation nationale. Je préfère que des mères voilées ou des pères en tongs accompagnent comme bénévoles des sorties scolaires dans un musée, plutôt que de rester en dehors de l’école. En rentrant chez eux, ils pourront expliquer, échanger avec leurs enfants, et l’on travaillera à la réussite éducative.

1 commentaire :

Le 18/05/2015 à 16:34, laïc a dit :

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"Pour reprendre la publicité d’une grande chaîne nationale de fast-food : « Venez comme vous êtes »."

A propos de fast foods, la chaîne quick, dont le capital est majoritairement détenu par l'Etat par l'intermédiaire de la caisse des dépôts et consignations, propose des restaurants dont la viande est exclusivement hallal. Alors, question : comment l'Etat peut-il assumer d'un côté faire la chasse aux signes religieux dans les crèches, soit disant pour la protection de l'enfance, et de l'autre laisser s'installer par des organismes privés dont il détient la majorité du capital (alors qu'il ne détient pas de parts financières dans les crèches privées) des menus exclusivement hallals, alors que de nombreux petits enfants de toute confession (ou non confession) vont dans ces restaurants et que leur liberté de conscience n'est, du fait de l'exclusivité des menus religieux, pas respectée ? La contradiction est flagrante, et révèle le peu d'honnêteté intellectuelle et morale de la majorité en matière de laïcité dans les organismes privés.

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