Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 19 mai 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Besoins énergétiques de la guyane

Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Madame la députée, la transition énergétique et la croissance verte constituent un défi et une véritable chance pour les territoires ultramarins, qui recèlent un potentiel important de déploiement des énergies renouvelables. Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte prévoit que la programmation pluriannuelle de l’énergie définisse les priorités de l’action publique dans le domaine de l’énergie pour les années à venir. Cette programmation, réalisée pour la première fois à l’échelle de chaque territoire ultramarin, sera un élément fondateur de leur transition énergétique.

Les PPE dans les territoires d’outre-mer seront co-élaborées par l’État et les collectivités avant le 31 décembre 2015. Au regard des consultations obligatoires prévues par les textes, il faudra disposer d’une première version à l’été 2015. Dans un courrier du 23 février 2015 adressé à M. le président du conseil régional de Guyane et à M. le préfet, la ministre de l’écologie Ségolène Royal a proposé que les travaux préparatoires puissent être engagés avant même la promulgation de la loi. Ils ont été lancés officiellement le 18 mai, et plusieurs ateliers sont prévus pour aborder l’ensemble des besoins énergétiques de la Guyane mais aussi pour étudier les leviers permettant de maîtriser la demande.

L’électricité, qui provient en Guyane en grande partie d’énergies renouvelables grâce au barrage de Petit-Saut, fera l’objet d’une attention toute particulière. La consommation électrique guyanaise est très dynamique : elle augmente d’environ 3,5 % par an. Il est donc nécessaire de poursuivre le développement des énergies renouvelables ainsi que les efforts dans le domaine de l’efficacité énergétique. L’hydroélectricité, la biomasse ou l’énergie solaire sont des solutions pour répondre aux nouveaux besoins des Guyanais. Elles devront être appréciées au regard des besoins du territoire, mais aussi au regard de leur impact sur l’environnement. Les réseaux et la situation des communes de l’intérieur feront l’objet d’une réflexion particulière : le projet de loi prévoit à cet effet que la PPE précise les actions mises en oeuvre pour donner accès à l’électricité aux habitations non raccordées à un réseau public.

Mais la PPE ne se limite pas à l’électricité : elle abordera aussi la question des transports, lesquels représentent une source importante de consommation d’énergie fossile, ainsi que du développement de la chaleur et du froid renouvelables.

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