Monsieur le député, l’évolution des entrées en apprentissage s’explique principalement par la conjoncture économique : lorsque l’activité baisse fortement, les recrutements en apprentissage reculent. Elle s’explique également par les choix des jeunes en matière d’orientation, notamment vers l’enseignement professionnel.
D’autres facteurs jouent également un rôle, comme l’évolution du cadre réglementaire. Il y a aussi des freins de nature psychologique, comme la réticence des employeurs à recruter des jeunes peu expérimentés. Pour lever l’ensemble de ces freins, un plan d’action – consécutif à la réunion présidée par le Président de la République le 19 septembre dernier, et dont le ministre du travail a dressé, le 7 mai, un bilan positif – a été mis en place.
Trois nouveaux chantiers, structurants et prioritaires, seront lancés pour le compléter : l’amélioration du statut de l’apprenti, dans le cadre de concertations avec les partenaires sociaux ; la définition d’une offre de services numériques complète pour aider les employeurs et les apprentis dans leurs démarches ; enfin, la définition d’une démarche nationale d’engagements de services dans les CFA.
L’évolution des ressources pour 2015 a été rendue publique : 202 millions d’euros supplémentaires ont été dégagés, dont 77 millions ont été affectés aux régions afin de leur permettre d’exercer pleinement leurs responsabilités. Deux dispositifs viennent aussi soutenir la rentrée : l’aide « TPE jeune apprenti », annoncée par le Président de la République et la prestation « Réussite apprentissage ». Ils visent à permettre à 10 000 jeunes issus des quartiers défavorisés d’accéder à l’apprentissage.
Les entreprises doivent maintenant s’engager, dans ce cadre clair et stable, à accueillir des apprentis. Pour les mobiliser, François Rebsamen a confié à Gérard Mestrallet une mission « d’ambassadeur de l’apprentissage » et les acteurs des territoires seront amenés à se mobiliser pour prospecter les entreprises. Vous le constatez, l’engagement du Gouvernement est volontariste et son action à la hauteur des enjeux de l’apprentissage.