Madame la secrétaire d’État, la rive sud de l’agglomération rouennaise, qui compte 220 000 habitants, est confrontée à une baisse du nombre de gardiens de la paix titulaires. Le nombre de fonctionnaires actifs a fortement diminué depuis dix ans, ce qui nuit à la capacité de la police de patrouiller et d’intervenir rapidement sur la voie publique. Cette baisse a aussi pour conséquence une faible amplitude horaire d’ouverture de nos bureaux de police et commissariats, nos policiers ne pouvant à la fois assurer la sécurité et la tranquillité de nos concitoyens dans les rues et être présents dans leurs bureaux.
Pour l’année 2015, le ministre annonce 89 fonctionnaires de police pour la rive sud de l’agglomération, mais seulement 65 fonctionnaires actifs, dont 6 ne sont plus opérationnels, en raison notamment de départ en retraite ou d’arrêt maladie. Le renfort d’adjoints de sécurité ou d’administratifs sur notre territoire, ou encore des brigades mobiles, comme les compagnies départementales d’intervention ou la brigade anti-criminalité, est bienvenu mais ne permet malheureusement pas de combler le manque d’effectifs dans nos rues.
Les fonctionnaires de police travaillant au sein de ma circonscription m’ont fait part de leurs inquiétudes. Sur le terrain, ce manque d’effectifs se ressent, en particulier dans cette période difficile marquée par les attentats de janvier, qui ont fortement touché les policiers, et par la mise en place du plan Vigipirate, qui les a fortement mis à contribution.
C’est pourquoi je vous demande, madame la secrétaire d’État, de rassurer la police, dont le travail est précieux au sein de notre République et indispensable pour nos territoires, et de répondre au manque d’effectifs auquel celle-ci est confrontée, en particulier sur la rive sud de l’agglomération rouennaise.