Madame la députée, je vous prie d’excuser M. le ministre de l’intérieur pour son absence.
Renforcer la sécurité quotidienne de nos concitoyens partout sur le territoire national en luttant contre les incivilités et toutes les formes de délinquance constitue une priorité du Gouvernement et des élus sur le terrain. S’agissant de la circonscription de sécurité publique de Rouen, vous avez raison, madame la députée, ses effectifs ont connu une baisse depuis dix ans. Soyez donc certaine que cette circonscription de police fera l’objet de toute l’attention des services du ministère de l’intérieur.
Concernant le sud de l’agglomération rouennaise, sur lequel vous appelez plus particulièrement l’attention du Gouvernement, la division sud du service de sécurisation de proximité de Rouen comptait au début de l’année 66 fonctionnaires actifs et 14 agents de sécurité ou ADS. Vous l’avez rappelé, quatre personnels sont actuellement indisponibles du fait d’un arrêt maladie ou d’une blessure en service. Cette situation n’a toutefois pas eu d’impact sur l’amplitude horaire des commissariats et bureaux de police du secteur, qui sont restés ouverts du lundi au vendredi de huit heures trente à dix-huit heures. Par ailleurs, une permanence est assurée le samedi au commissariat de Grand Quevilly. La seule structure du secteur dont l’amplitude horaire ait été réajustée, en lien avec le maire, est le bureau de police d’Oissel, lequel est ouvert par demi-journée. En dehors des horaires d’ouverture, les fonctionnaires affectés à ce bureau sont en patrouille mais restent joignables sur leur téléphone portable.
J’ajoute que plusieurs services du commissariat central de Rouen ont vocation à intervenir sur le secteur de la division sud, vous l’avez indiqué. Ce sont notamment quatre équipages de police-secours sectorisés, un groupe de sécurité de proximité – des groupes fidélisés viennent donc s’ajouter aux effectifs des CRS – assurant trois à quatre patrouilles quotidiennes jusqu’à vingt et une heures et, en effet, des unités d’appui – les compagnies départementales d’intervention, les BAC –, présentes au quotidien dans les secteurs sensibles, dont le quartier de la Sablière à Rouen et les quartiers Hartmann, La Houssière et Château Blanc à Saint-Étienne-du-Rouvray.
À cet égard, 36 opérations de contrôle visant à lutter contre la délinquance ont été menées sur l’ensemble des communes de la division sud depuis le début de 2015.
Soyez assurée, madame la députée, de l’entière mobilisation des forces de police. Je tiens à vous certifier que l’État s’emploiera à poursuivre et à intensifier son engagement. La question des effectifs de police fera en particulier l’objet du plus grand suivi.
Au-delà de cette action de l’État, la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux, publics et privés, engagés dans des actions de prévention ou de sécurité – je pense notamment aux bailleurs sociaux – est également indispensable pour répondre aux attentes de nos concitoyens.