Si tel devait être le cas, monsieur le secrétaire d’État, dites-nous maintenant de quelle manière vous procéderiez ? Comment pouvez-vous démanteler et fermer deux centrales par an pendant dix ans ? Je serais intéressé de le savoir lorsque l’on connaît les problèmes connexes qui se posent.
La nouvelle rédaction que nous proposons vise à maintenir l’objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % et d’inscrire dans la loi le concept de stabilisation du potentiel nucléaire français.
Vous tendez à décréter ce que doivent être les capacités nucléaires en gigawatts et nous pensons, quant à nous, que c’est là un raisonnement assez primaire – il n’est pas possible, en effet, de savoir de quoi l’avenir sera fait.
On peut d’ailleurs penser que la réduction de la part du nucléaire conduira de facto à un démantèlement des centrales – très bien, pourquoi pas – mais il n’en demeure pas moins qu’il importe de préserver l’atout économique et industriel que représente la filière nucléaire sous toutes ses facettes : la production, le démantèlement, l’exportation, le retraitement.
C’est pourquoi la mention de la stabilisation du potentiel nucléaire français de production et d’exportation nous importe, cela étant par ailleurs directement lié aux problèmes que connaît Areva.