Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 19 mai 2015 à 21h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Il est difficile, pour le Parlement, de dire qu’il s’apprête à décapiter la filière nucléaire française tout en pensant que cela facilitera la tâche du premier opérateur en termes d’exportations de centrales dans le monde ! Il faut être cohérent !

Nous pouvons très légitimement concilier l’idée de la nécessaire diversification de la production d’électricité en France en diminuant la part du nucléaire et, en même temps, acter devant le monde entier que nous ne souhaitons pas pour autant démanteler ce qui constitue une force de frappe, c’est-à-dire un potentiel économique et industriel, la notion de « potentiel » n’étant pas physique : il s’agit de ne pas descendre sous un certain seuil qui, de facto, nous interdirait de demeurer un acteur du nucléaire au point que l’on dirait à Areva ou EDF, lorsqu’elles essaient de vendre des centrales dans le monde, qu’elles ne disposent plus de la compétence technique et du savoir-faire. Pourquoi, dès lors, leur achèterait-on des centrales ?

Voilà que ce que nous soutenons.

Vous trouverez également dans cet amendement les éléments, à mon sens très importants, qui ont été introduits par le Sénat : l’indépendance énergétique de la France, le prix compétitif de l’électricité – parce que l’on ne parle pas suffisamment du pouvoir d’achat des Français dans le cadre de cette loi – ainsi que la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui, selon nous, doit être le seul et unique grand objectif que doit poursuivre ce texte.

Voilà pourquoi nous avons proposé de modifier la fin de l’alinéa 29 : afin de promouvoir une approche pragmatique de la transition énergétique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion