Il s’agit de tenir compte des contraintes de sécurité en matière d’utilisation de produits dépourvus de pesticides, notamment dans les endroits hors d’atteinte des moyens de fauche. J’en profite pour rappeler la décision prise dans le cadre du plan national « France terre de pollinisateurs », que j’ai présenté en conseil des ministres, de généraliser les pratiques favorisant la biodiversité le long de toutes les routes nationales, soit 12 000 kilomètres de voirie. La surface des espaces verts des bas-côtés équivaut à celle de tous les parcs nationaux de France. Il s’agit donc d’une initiative très importante qui permettra de reconquérir 30 % de la biodiversité d’après les données issues de l’expérimentation menée pendant deux ans. La décision a donc été prise de généraliser le processus excluant tout usage de pesticide sur la totalité des accotements des routes nationales et prévoyant la fauche tardive afin de mettre ces jachères fleuries à disposition des pollinisateurs. Mais, pour des raisons de sécurité, il fallait autoriser l’usage de produits phytosanitaires dans les espaces hors d’atteinte de la fauche, que nous avons étudiés avec la direction des routes et qui sont très restreints. Tel est l’objet de cet amendement.