Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du 21 mai 2015 à 15h00
Transition énergétique — Article 19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Je vais profiter des quelques minutes supplémentaires de temps de parole qui nous ont été accordées sur l’article 19 pour exprimer de façon un peu plus solennelle ma satisfaction quant au travail accompli dans le domaine de l’économie circulaire. Je voudrais tout d’abord rappeler que certains d’entre nous se sont mobilisés au cours de cette mandature : je pense à Christophe Bouillon, Dominique Potier, Jean-Jacques Cottel, Jacques Krabal, Serge Bardy et à Chantal Jouanno au Sénat, preuve que l’on peut défendre cette cause en ayant des sensibilités politiques différentes. Je n’ai pas cité tout le monde et prie les autres parlementaires qui se sont engagés en la matière de m’en excuser. Nous nous sommes mobilisés très tôt pour lancer l’initiative d’un débat public et l’introduction de l’économie circulaire dans la loi.

Je tiens aussi à saluer Mme la rapporteure Sabine Buis, qui s’est également investie extrêmement tôt et qui, aujourd’hui, nous permet de nourrir une ambition affichée en matière d’économie circulaire. Il est vrai que cette dernière est intuitive et est déjà ancrée dans l’esprit de nombreux acteurs, qui la traduisent en actes, qu’il s’agisse d’entreprises, d’associations ou de collectivités, mais il nous fallait réussir à la coordonner, à en faire un moment d’action politique. La première introduction du concept d’économie circulaire tenait en une seule ligne dans la loi dite « Hamon », qui prescrit l’obligation de remettre au Parlement un rapport. Ce dernier nous a servi de base de travail.

Quoi qu’en disent ceux qui critiquent les politiques, nous constatons pour notre part que nous savons prendre le temps de structurer nos moyens pour définir de nouvelles approches, construire de nouveaux modèles, gérer des mutations pour éviter des ruptures trop brutales, lesquelles sont très souvent plus néfastes que bénéfiques.

Je me réjouis également que nos travaux parlementaires aient abouti à ce que près de quarante articles de ce texte visent à sortir de l’économie linéaire pour aller vers une économie beaucoup plus positive dans laquelle le prélever, le consommer, le jeter sont évités et où les matières sont préservées. Un tel système est créateur de valeur dans tous les sens du terme – économique, sociale, environnementale –, et surtout créateur d’emplois ; nous en reparlerons.

Je tiens évidemment à saluer l’action du Gouvernement, dont nous pouvons constater la continuité au travers des personnalités qui se sont succédé au ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Mme Delphine Batho avait introduit l’idée de l’économie circulaire, que M. Philippe Martin a ensuite reprise dans le cadre d’une conférence. Dès l’introduction de sa première intervention dans l’hémicycle, Mme Ségolène Royal a quant à elle clairement indiqué que l’économie circulaire était un élément majeur sur lequel elle comptait s’appuyer, et je l’en remercie fort chaleureusement. C’était il y a à peine une année, et nous pouvons déjà constater aujourd’hui que la France est en avance sur le sujet, que nous sommes montés d’un cran par le vote d’un amendement pour une stratégie nationale de transition vers l’économie circulaire, et que nous allons démultiplier notre action sur ce sujet.

Et nous ne démultiplions pas pour notre bon plaisir, monsieur Aubert, ou pour flatter un penchant régressif, comme vous le laissiez entendre. À cet égard, je vous invite à feuilleter Le Petit Robert ou Le Petit Larousse 2016 qui, parmi leurs 150 nouveaux mots, ont intégré celui d’économie circulaire.

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