Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 21 mai 2015 à 21h30
Transition énergétique — Article 32

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Puisque vous nous avez donné une leçon sur l’indépendance énergétique, monsieur Baupin, je profite de ce que vous aimez les définitions pour vous rappeler que le taux d’indépendance énergétique est le résultat du rapport entre la production nationale d’énergie primaire et la consommation en énergie primaire sur une année. Ce n’est pas ma définition, c’est celle de l’INSEE !

Ce postulat permet donc de classer l’électricité nucléaire dans la catégorie « indépendance énergétique » car si, en flux, 100 % du combustible uranium est importé, l’état des stocks représente plusieurs dizaines d’années de consommation française. De plus, pour vous rassurer, quand nous passerons à la quatrième génération de centrales nucléaires, cela ne représentera plus des dizaines, mais des milliers d’années ! Voilà pour le premier point.

Ensuite, la création d’un fonds dédié aux charges est une idée intéressante : après tout, il existe bien un fonds de financement du développement des énergies vertes. Il ne porte pas ce nom puisqu’il s’appelle CSPE – contribution au service public de l’électricité. Mais, finalement, cela revient un peu au même puisqu’on collecte de l’argent sur les factures d’électricité et que les 80 milliards d’euros ainsi collectés – voilà encore un chiffre qui nous a été donné lors des auditions – permettent de financer l’endettement et les charges à venir liés aux énergies vertes.

Comment financer les charges futures du nucléaire ? Je vous propose un point de jonction : il suffirait par exemple de pré-attribuer les ressources tirées du gaz de schiste et du pétrole de schiste à la création d’un fonds indépendant de gestion des charges futures de l’industrie nucléaire,…

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