Intervention de Philippe Plisson

Séance en hémicycle du 21 mai 2015 à 21h30
Transition énergétique — Article 38 ba

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Plisson, rapporteur de la commission spéciale :

J’avoue que je suis un peu étonné par la levée de bouclier que suscitent une fois de plus les éoliennes.

Pour avoir mis en place une ZDE, je peux vous dire que ce n’était pas la panacée, et c’est d’ailleurs pour cela que j’avais proposé leur suppression. Bien qu’acceptée par tous les services de l’État, sa mise en place nous a demandé deux ans de travail, et une fois qu’elle a été mise en place, il y a eu recours sur recours, jusqu’au Conseil d’État. Cela a duré six ans, et aujourd’hui il n’y a toujours pas la moindre éolienne qui tourne en Aquitaine.

Pour ma part, j’ai tout entendu contre ce projet d’installation : que cela arrêtait les montres, faisait avorter les vaches ! Tout était bon pour empêcher l’installation d’éoliennes. Je veux bien qu’on me dise que les éoliennes sont bruyantes, qu’elles tuent les oiseaux – je n’ai pas encore entendu l’argument, mais je l’anticipe ! En revanche, on ne craint pas les centrales nucléaires – il y en a une à proximité de ma circonscription.

Pourtant, si nous voulons atteindre la part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique que nous nous sommes assignée comme objectif à l’horizon 2025, il nous faudra installer des éoliennes et des panneaux photovoltaïques et fermer des centrales, même si cela dérange certains.

Il faut être un peu cohérent et arrêter de penser que les éoliennes, c’est bien, mais chez les autres. Au cours des auditions menées par la commission chargée d’étudier l’impact du développement de l’éolien, j’ai entendu une dame dire qu’elle refusait de voir des éoliennes quand elle ouvrait les fenêtres de son château.

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