Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 21 mai 2015 à 21h30
Transition énergétique — Article 46

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Je profite de cette occasion pour répondre au président Brottes. En l’état, le texte prévoit un régime de versement vers les fournisseurs d’électricité des sites effacés. Le versement est généralement « assuré par le consommateur final pour le compte de l’opérateur d’effacement ». Lorsque le versement est « intégralement réparti entre l’opérateur d’effacement et le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité », la part versée par RTE « ne peut excéder la part d’effacement mentionnée à l’article qui conduit à des économies d’énergie ». Ce que nous avions proposé, dans l’amendement précédent, c’est que la part versée par RTE ne puisse « être inférieure à » ladite part d’effacement. Autrement dit, dans la formulation actuelle, cette part ne peut aller au-delà, dans la nôtre, elle ne peut aller en deçà. Il y a une différence !

Ainsi, l’opérateur d’effacement – je traduis pour que chacun comprenne bien – exerce une activité de valorisation consistant à effacer l’électricité. Il s’engage à rendre l’argent qu’il a gagné s’il ne parvient pas à supprimer de la consommation, mais seulement à la déplacer – autrement dit, à rendre le montant qui ne correspond pas au coeur de son activité, c’est-à-dire la suppression de consommation. Mais il ne veut pas payer plus que ce qu’il a généré, plus que son obligation ! Le reste doit être pris en charge par RTE.

Il faut donc choisir : dans la guéguerre qui les oppose, appartient-il à RTE ou à l’opérateur d’effacement de payer ? Actuellement, votre formulation, et je parle sous le contrôle d’Yves Jégo, est plus favorable à RTE.

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