Professeur Caillat-Zucman, au risque de ne pas être très original, je voulais saluer votre parcours professionnel tout à fait remarquable et éloquent. À votre expérience opérationnelle en immunologie et dans les greffes d'organe, s'ajoutent des travaux de recherche à l'INSERM et une connaissance de l'institution puisque vous siégez au sein de l'Agence de la biomédecine depuis 2009. Ce profil vous donne toute légitimité pour devenir la présidence d'une agence qui doit offrir une garantie en termes de sécurité, d'éthique et de solidarité.
Comme la plupart de mes collègues, je voulais insister sur la nécessaire augmentation du nombre de greffes d'organes – et donc de celle du nombre de donneurs. Pour atteindre cet objectif dans un domaine qui touche à l'intime, le législateur peut prendre des mesures incitatives. Comme le soulignait Mme la présidente, certains proposent de remettre en cause la gratuité du don, une option à laquelle je suis tout à fait défavorable. En adoptant une approche complètement différente de la nôtre, certains pays voisins ont vu s'accroître le nombre des donneurs. Quelle évolution législative vous semblerait-elle souhaitable afin de de changer cette spécificité culturelle française ?