Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la vice-présidente de la commission, monsieur le rapporteur, au lendemain de nos travaux en commission, un grand journal national titrait « Coup de jeune sur le RSA activité et la prime pour l’emploi ». J’ai trouvé cela très juste, tant sur le plan philosophique et politique que journalistique.
Rappelons l’état des lieux, à savoir la quasi-automaticité de la prime pour l’emploi. J’en sais quelque chose car ma fille, un an après avoir été embauchée avec un petit salaire, a perçu sa prime pour l’emploi. Elle m’a demandé à quoi correspondait cette prime pour l’emploi. Son versement est automatique, pourtant la plupart de nos concitoyens n’en avaient pas connaissance.
Quant au RSA activité, dont le taux de recours atteint 32 %, il n’atteignait pas les jeunes alors même qu’il visait essentiellement le public des jeunes. Mme la ministre des affaires sociales, lors des questions au Gouvernement, a indiqué que le nombre des bénéficiaires allait passer de 5 000 à un million. C’est un résultat extraordinaire !
J’ai bien compris que le projet de loi se concentrait sur ces salariés que l’on appelait il y a une dizaine d’années les « travailleurs pauvres » et qui représentent aujourd’hui près de 8 % des travailleurs. Le texte concerne spécifiquement ces personnes pour les aider à vivre dignement et honnêtement, dans leur travail et dans la société.
Je remercie le Gouvernement et le rapporteur d’avoir, lors de nos travaux en commission, accepté la philosophie de deux amendements que j’avais déposés avec Jean-Luc Laurent et qui visaient à apporter quelques précisions. Le premier, de nature informatif, destiné à ne pas renouveler les erreurs du RSA activité, a été reformulé avec talent par notre rapporteur Christophe Sirugue ; quant au second, il vise à affirmer qu’on ne peut laisser quiconque imaginer que la majorité des chômeurs ne cherchent pas à trouver un emploi.