Mes chers collègues, nous sommes en train d'examiner une loi de finances, un collectif qui plus est, qui va entériner à la fin de cette année un déficit de 90 milliards d'euros.
Vous avez raison, monsieur Bloche, le cinéma est une industrie. Le cinéma français crée des emplois, le cinéma français a une excellente réputation. Mais il y a des limites à tout. Je suis effrayé par le coût : 70 millions d'euros ! Vous rendez-vous compte de ce que cela représente ?
Tout à l'heure, nous avons discuté d'un amendement sur la compétitivité de notre industrie viticole, avec un plafonnement à 85 % des frais financiers. Cela a été balayé d'un revers de main, et j'ai trouvé que la position du Gouvernement était raisonnable. Ce n'est pas, monsieur Bloche, parce que l'on brandit les mots d'« attractivité » et de « compétitivité » qu'il doit en découler une dépense fiscale portée à 70 millions d'euros. C'est colossal !
Il est possible qu'au Royaume-Uni et en Allemagne, on ait récemment amélioré le crédit compétitivité. Mais je vous pose une question : existe-t-il dans ces deux pays les SOFICA, pour 30 millions d'euros par an ?