Je ne voudrais pas prolonger inutilement ce débat, car tous les arguments ont été mis sur la table. Rappelons tout de même que c'est le Gouvernement, et non Pierre-Alain Muet ou moi-même, qui a proposé ce plafond de 20 millions d'euros dans son sous-amendement : c'est la contribution du Gouvernement à notre débat sur le crédit d'impôt international.
Ces 20 millions constituent un plafond d'éligibilité des dépenses. Parler dès maintenant d'étude d'impact ou d'évaluation est prématuré : c'est seulement a posteriori que nous pourrons évaluer les effets, et au besoin réévaluer ce dispositif si nous jugeons l'effet d'aubaine trop important. Pour l'heure, parce que nous parlons compétitivité et attractivité des territoires, parce que le cinéma est une industrie créatrice d'emplois directs et d'encore plus d'emplois indirects, parce que les régions font des efforts considérables en ce domaine, l'enjeu est de relocaliser les tournages. Seulement 3 % des tournages internationaux sont aujourd'hui réalisés en France. Avec un plafond d'éligibilité des dépenses de 10 millions, la France ne sera pas attractive et nous resterons à 3 %. À 20 millions d'euros, comme nous le propose le Gouvernement, nous serons attractifs. Tout l'enjeu est là. Je suggère donc que, par cohérence, ne soient votés que les sous-amendements du Gouvernement à notre amendement.