Je m’inscris dans la droite ligne des propos de Gérard Sebaoun et je regrette encore que le MEDEF conteste cette avancée sociale. Vous ne pouvez pas, monsieur Lurton, parler dans la même phrase d’avancée sociale et critiquer le dispositif tel qu’il est mis en oeuvre, ou tel qu’il le sera avec les prochains amendements.
J’évoquerai un domaine assez complémentaire : celui de la médecine du travail. L’essentiel étant que nos travailleurs restent en bonne santé, pour travailler dans les meilleures conditions possible, les deux ministres, Marisol Touraine et François Rebsamen, ont confié à un groupe de travail le soin de dresser un constat, de poser un diagnostic de la médecine du travail.
Dans le rapport que nous avons remis le 18 mai, nous concluons que la médecine du travail est une belle médecine, mais qui rencontre deux soucis majeurs. Elle fait ainsi face à un problème démographique tel qu’il sera difficile de redresser rapidement la barre – de 6 000 médecins du travail en 2010, nous sommes passés à 5 000 environ aujourd’hui, et les projections en 2030 sont de 2 300. Il faut absolument redonner aux médecins le goût de la médecine du travail, cette belle spécialité qui concerne la santé des 16 millions de salariés du privé.
Deuxième point : il nous a semblé que, dans ces conditions, il fallait fixer des priorités et apporter toute l’attention aux salariés se trouvant dans des situations particulières, susceptibles de mettre en danger leur santé ou celle des autres. Nous avons donc considéré, dans le cadre de notre mission, qu’il fallait réserver l’avis d’aptitude à certaines professions, à certains métiers à risques ou exposés, et se montrer plus souples pour les métiers qui, dans les faits, sont les moins exposés.