La ressource médicale est ce qu’elle est. Il me semble essentiel de la concentrer sur ceux qui peuvent rencontrer des difficultés et ils sont nombreux. Nous estimons que les postes de sécurité doivent être clairement définis. Les postes à risques devront l’être également, pour préciser dans un texte réglementaire ultérieur la périodicité des visites médicales.
Je rappelle que l’avis d’aptitude ou d’inaptitude demeure. Nous avons toutefois estimé dans notre rapport qu’il fallait libérer les médecins des visites médicales d’aptitude qui sont aujourd’hui prévues par la réglementation et passer à des visites intermédiaires pour les postes à risques, en faisant appel à des infirmiers ou des infirmières.
Pour tous les autres salariés, que nous n’abandonnons pas pour autant, nous estimons qu’ils doivent voir tous les cinq ans au minimum le médecin du travail en personne. Cette gradation poursuit un but essentiel : redonner tout son rôle au médecin du travail, qu’il s’agisse de prévention, de présence sur le terrain, d’aménagements de poste ou de reclassement. Toutes ces missions sont beaucoup plus valorisantes que les certificats d’aptitude qu’ils délivrent à la chaîne et pour lesquels ils sont conduits à faire l’examen clinique de gens qui vont plutôt bien. Il faut les dégager de ces tâches pour qu’ils se concentrent sur leurs missions majeures.