Intervention de François Rebsamen

Séance en hémicycle du 28 mai 2015 à 21h30
Dialogue social et emploi — Après l'article 19

François Rebsamen, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social :

Nous allons donc avoir une discussion commune sur ces trois amendements : celui de M. Sebaoun, celui de Benoît Hamon et celui du Gouvernement. Il me faut quelques instants pour présenter tout cela tranquillement, parce que ce n’est pas un petit sujet. Et ce n’est faire insulte à aucun parlementaire – je me tourne vers Mme Bechtel, qui écrit depuis longtemps sur ce sujet – de dire que nous n’allons pas régler entre nous ce soir un problème aussi complexe, profond, et sur lequel des chercheurs, des médecins, des professionnels et des experts réfléchissent depuis très longtemps, d’autant qu’il touche à la vie des gens, à leur intimité.

Permettez-moi de prendre quelques instants pour vous faire part de certaines considérations permettant d’éclairer le débat. Les partenaires sociaux travaillent aussi sur ce sujet de leur côté – j’y reviendrai – puisque nous préparons le plan santé au travail no 3, qui devrait aboutir d’ici la fin du mois de juin, et des groupes de travail ont été mis en place.

Les maladies psychiques liées au travail, et en particulier le syndrome d’épuisement professionnel, dit burn-out, sont une réalité, personne ne peut le nier. On ne peut nier non plus des choses aussi importantes que les rythmes de travail, les exigences qui pèsent sur les salariés, et l’épuisement professionnel, qui est le nom médical de ce que l’on appelle le burn-out.

C’est un sujet de santé incontestable et incontournable, il suffit de voir les sondages qui sortent. Il est donc essentiel que ces pathologies soient mieux appréhendées et mieux reconnues – je pense que c’est le sens de vos différentes interventions – et que l’on fasse mieux le lien entre leur manifestation et les conditions de travail des salariés.

C’est d’autant plus important qu’il s’agit de pathologies complexes, qui ne rentrent pas dans l’approche classique des maladies professionnelles. Par exemple, il est important d’avoir en tête que le syndrome d’épuisement professionnel – le burn-out – n’est pas officiellement classifié comme une maladie par les experts. Vous le savez, mais il vaut mieux dire les choses. C’est un ensemble de symptômes auquel on a donné le nom de syndrome d’épuisement professionnel. Je vous conseille la lecture, non pas du « Burn-out pour les nuls », mais d’un « Que sais-je ? » qui vient de paraître sur le sujet, et qui est très intéressant.

Plusieurs amendements ont été déposés, ce sont des initiatives qui ont été prises en amont…

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