Intervention de Alexis Bachelay

Séance en hémicycle du 2 juin 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Bonification des enseignants dans les collèges sortis de l'éducation prioritaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Bachelay :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, la réforme de l’éducation prioritaire est une étape importante de la refondation de l’école. Dans le cadre de la refonte de la carte des réseaux d’éducation prioritaire, je souhaite appeler l’attention de la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur la question des bonifications APV – pour « affectations à caractère prioritaire justifiant une valorisation ». Ces dernières soulèvent des questions pour les professeurs des établissements non classés en réseaux d’éducation prioritaire – REP ou REP+ – dans le cadre de la nouvelle cartographie, mais qui était auparavant dans un des dispositifs de l’éducation prioritaire.

Dans ma circonscription, la majorité des collèges a bénéficié d’un classement en REP, un collège a également été classé en REP+. Mais deux collèges n’ont pas été retenus en REP ou REP+, alors qu’ils étaient auparavant classés dans un des dispositifs de l’éducation prioritaire. Néanmoins, ils ont bénéficié d’une convention d’accompagnement proposée par l’inspection académique, qui prévoit le maintien du bénéfice des bonifications APV.

En l’état actuel de la réforme, certains enseignants de ces deux établissements pourraient rapidement les quitter pour en rejoindre d’autres. Ces mouvements de personnels pourraient fragiliser la stabilité, et donc le travail des équipes pédagogiques en place, alors que ces établissements fragiles ont au contraire besoin d’une certaine continuité.

Afin d’éviter ce type de difficultés, il m’apparaît nécessaire que votre ministère étende la durée de validité des bonifications APV, en particulier pour les enseignants décidant de rester dans leur établissement d’origine. Dans ce cas, il m’apparaît également intéressant d’étudier une majoration de cette incitation. De telles mesures ne représenteraient pas un véritable coût financier pour le budget de l’État, mais permettraient un maintien des équipes pédagogiques dont le travail, la cohésion et la connaissance des établissements sont des éléments clés de la réussite scolaire des élèves.

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