Intervention de Carole Delga

Séance en hémicycle du 2 juin 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Sort des plans pluriannuels d'avenir

Carole Delga, secrétaire d’état chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire :

Monsieur le député, un an et demi après leur lancement, les 34 plans de la Nouvelle France industrielle ont fait l’objet, ces derniers mois, d’une revue stratégique conduite par M. Emmanuel Macron. Ce travail a montré qu’il est pertinent de prolonger et d’amplifier cette démarche en faveur de la réindustrialisation du pays. En témoignent la mobilisation des industriels qu’elle a suscitée, avec plus de 250 entreprises impliquées, et ses premiers résultats, issus notamment des 330 projets et 3,7 milliards d’euros d’investissements déjà engagés sur les priorités identifiées.

M. Emmanuel Macron en a lancé la seconde phase le 18 mai à l’École des mines de Nantes. Autour de l’ambition centrale de l’industrie du futur, qui associe l’ensemble des filières et secteurs, elle consiste à regrouper les priorités des 34 plans en neuf solutions correspondant à neuf grands marchés d’avenir : les nouvelles ressources, la ville durable, la mobilité écologique, les transports de demain, la médecine du futur, l’économie des données, les objets intelligents, la confiance numérique et l’alimentation intelligente.

Cette nouvelle logique poursuit trois objectifs : répondre plus directement aux besoins et aux marchés en profitant des synergies entre les forces industrielles développées au sein des 34 plans, renforcer la dimension internationale de la Nouvelle France industrielle et augmenter sa visibilité pour les investisseurs, partenaires et clients internationaux, piloter plus efficacement le dispositif pour lui donner plus d’agilité et de réactivité.

Il s’agit donc bien de capitaliser sur les 34 plans initiaux. Le Gouvernement continuera d’appuyer les neuf solutions et le projet de « l’industrie du futur » sur les initiatives régionales et les pôles industriels répartis sur l’ensemble du territoire national.

En revanche, la concentration des priorités industrielles en neuf solutions n’a pas pour logique d’entraîner une concentration territoriale des pôles industriels concernés. Par exemple, le regroupement au sein de la solution « transports de demain » des thématiques ferroviaire, avec le TGV du futur, navale, avec les navires écologiques, et aéronautique, avec l’avion électrique et le dirigeable, n’a nullement la vocation de rassembler les structures de ces secteurs très distincts.

En revanche, ceux-ci pourront développer des synergies industrielles sur des secteurs communs, comme le stockage de l’énergie.

S’agissant de l’exemple que vous citez, la mise en synergie des thématiques du stockage de l’énergie, de l’électromobilité, du véhicule autonome et du véhicule « deux litres aux 100 kilomètres » au sein de la solution « mobilité écologique » représente une opportunité pour l’écosystème de recherche industrielle d’Artois Comm, qui pourra renforcer sa visibilité et développer ses compétences en cohérence avec la politique industrielle menée par le ministre.

Ces neuf solutions permettent non seulement d’implanter des productions industrielles sur tous les territoires de France, mais aussi de mutualiser la recherche et l’innovation, pour être encore plus forts à l’international.

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