Je voudrais revenir sur l'équilibre entre l'attention que nous accordons aux voisinages Sud et Est. Au plan financier, nous avons obtenu un principe de répartition de deux tiers dans un cas et d'un tiers dans l'autre. Une quinzaine de milliards d'euros n'est pas un montant insignifiant, mais il est prévu pour sept ans et doit être partagé entre des pays nombreux. Nos voisins, notamment tunisiens, se plaignent beaucoup de l'insuffisance des moyens financiers accordés à la politique de voisinage. On peut aussi concevoir certaines inquiétudes devant l'évolution économique de l'Ukraine. Nous nous sommes à juste titre engagés à l'aider, mais ce sera bien sûr un poids considérable. Comment voyez-vous notre capacité à préserver la priorité que nous voulons accorder au voisinage Sud ?
Je rejoins Jean-Pierre Dufau sur la question de l'articulation entre la stratégie européenne de sécurité, qui doit être redéfinie, et la politique de voisinage. Avons-nous avancé ? Comment lier notre politique de sécurité et notre politique étrangère à notre politique de voisinage ?
Une révision de la politique européenne de voisinage a déjà eu lieu en 2011, en direction du Sud, mais quels ont été les résultats concrets par la suite ? Il me semble que la réunion ministérielle de Barcelone a été assez décevante.
Enfin, quand nos voisins du Sud nous disent que l'Union européenne est prête à supprimer les visas pour l'Ukraine, ils se demandent pourquoi rien de tel n'est envisagé à leur égard.