Monsieur le président, le secrétariat permanent n'est pas en position d'arbitrer. C'est en réalité le bureau de l'AIMF qui approuve les projets sociaux, les projets de terrain ou l'acquisition d'équipements. Il se prononce à ce sujet deux fois par an.
Le bureau statue donc sur les fonds des collectivités locales, venant essentiellement de Paris, du Canada et de la Belgique. Il n'est qu'informé des projets menés sur les fonds du ministère des affaires étrangères et de l'Union européenne qui s'intègrent dans des programmes plus vastes. Pour l'Union européenne, l'AIMF répond à des appels à projets et le Bureau est informé de notre démarche. Le ministère ne débloque les subventions destinées à ces projets que lorsque le programme a été élaboré, de manière très précise, avec l'ambassade et les villes. Des négociations s'engagent ainsi, pour chaque projet, avec les autorités françaises belges.
S'il le voulait, le bureau pourrait en théorie mettre un veto à ces projets, mais il ne l'a jamais fait. Les demandes de subvention par le fonds de coopération décentralisée sont portées par des villes ; elles sont examinées par des comités de projet ; le bureau se prononce ensuite deux fois par an.
Le pouvoir du secrétariat permanent est principalement un pouvoir d'influence. Au sein de l'AIMF, l'autorité des maires est plus importante qu'on ne l'imagine. Le maire de Dakar en est le secrétaire général, le maire de Casablanca le trésorier et la maire de Paris, entourée de ses nombreux collaborateurs, la présidente. De tous les opérateurs de la francophonie, nous sommes certainement celui qui est le moins libre de ses mouvements.