Intervention de Jean-Christophe Fromantin

Séance en hémicycle du 3 juin 2015 à 15h00
Débat sur l'évaluation du soutien public aux exportations

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Fromantin :

Merci, monsieur le secrétaire d’État, pour les différents éléments que vous nous avez donnés. Le premier point que je voulais évoquer concernait l’évaluation du CICE, suite à la note du Conseil d’analyse économique et au rapport récent de la Fondation Concorde qui s’inquiète de l’impact du CICE sur les exportations. Mais j’ai bien entendu votre annonce d’une évaluation prochaine du dispositif, qui permettra de confirmer la pertinence de ce crédit d’impôt pour nos entreprises exportatrices.

Ma deuxième question porte sur le développement d’internet et de la vente en ligne, qui pousse les acteurs du commerce extérieur à acquérir de nouvelles expertises, en matière de référencement sur les moteurs de recherche et de présence sur les grands systèmes d’achat en ligne et les grandes places de marché. Dans ce domaine, quels sont les actions menées, les dispositifs lancés et les formations pouvant être dispensées aux entrepreneurs ? Ces derniers ne vont pas forcément à l’étranger, mais ils peuvent espérer une amélioration du référencement et de la visibilité de leurs produits sur les moteurs de recherche, alors que les requêtes peuvent être lancées au bout du monde. C’est un élément que nous avons évoqué, avec Patrice Prat, lors de nos auditions et dans notre rapport d’information.

Ma troisième question rejoint sans doute la préoccupation que vous avez eue en créant le Conseil stratégique de l’export, que vous venez d’évoquer. En tant que secrétaire d’État chargé du commerce extérieur, votre mission couvre un spectre extrêmement large : vous devez aider les petites entreprises comme les grandes, encourager l’investissement et la prospection, favoriser le référencement et l’hébergement à l’étranger des entreprises qui veulent y installer des moyens logistiques ou commerciaux. Malgré la fusion de deux opérateurs, on peut se demander comment l’État peut répondre à des demandes si nombreuses et diverses, tant dans la nature des secteurs d’activité que dans la situation géographique des marchés et dans la demande des entreprises.

Avec Patrice Prat, nous nous sommes demandé comment l’État pouvait se positionner davantage dans un rôle d’ensemblier, comment il pouvait recenser l’ensemble des compétences et des talents des acteurs privés, qu’il s’agisse des entreprises implantées en France ou de tous les Français expatriés à travers le monde. Comment pourriez-vous mettre davantage en réseau l’ensemble de cette offre, le cas échéant dans le cadre de délégations de service public, afin de répondre à la globalité des attentes légitimes des entreprises exportatrices ?

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