Vous avez évoqué, madame la députée, de nombreuses questions. Concernant Business France, fusion de deux opérateurs, d’autres opérateurs ont vocation d’une manière ou d’une autre à rejoindre ce dispositif. Vous m’interrogez notamment sur l’agriculture, les choses doivent être clarifiées par rapport à SOPEXA. Nous travaillons afin qu’il n’y ait plus de concurrence entre Business France et SOPEXA, ni d’interventions qui peuvent créer de l’incohérence, des difficultés à l’interne et de l’incompréhension à l’international.
Nous travaillons aussipour que les opérateurs soient positionnés dans un parcours à l’export cohérent et lisible. Lors du premier forum des PME à l’international, l’ensemble des opérateurs s’est mis, pour la première fois, d’accord sur un parcours à l’export et l’a présenté ensemble. Dans le cadre du conseil stratégique de l’export, je veille que chacun reste dans les délimitations de ses attributions.
Pour la Marque France, exigence absolue pour la présence de la France à l’international et pour la compréhension depuis l’international de l’offre française, nous agissons dans plusieurs directions.
Nous avons d’abord la volonté d’unifier les modalités de présentation de la présence française dans les grands forums, les foires, les stands internationaux afin que l’offre française soit immédiatement lisible et visible. Tout le monde est regroupé sous des bannières communes, ce qui n’empêche pas des initiatives venant du terrain. Depuis l’étranger, c’est la France qu’on attend et c’est la France qu’on souhaite recevoir, Business France pilote les choses à cet égard.
Nous travaillons aussi à une campagne, Creative France, annoncée par le Président de la République, qui présentera dans les pays du monde l’offre française autour de l’innovation, de la montée en gamme et des technologies, en cohérence avec ce qui a été fait avec succès autour de la French Tech et de ces labels à l’export, pour faciliter la compréhension. Cette approche vaut aussi pour notre politique du tourisme où, comme vous le savez, les contrats de destination ne sont désormais signés que lorsqu’ils répondent à une offre internationale portée par de nombreux acteurs de terrain, fédératrice et compréhensible depuis l’étranger.
Pour ce qui est de l’évaluation et de la comparaison des dispositifs de financement, le rapport du Conseil d’analyse économique, dont il a été beaucoup question au cours de cette séance, note que nous disposons de l’un des systèmes de financement les plus performants des pays de l’OCDE. Nous sommes en permanence en train de l’ajuster pour qu’il s’adapte à la concurrence et à la réalité du monde d’aujourd’hui, car les financements sont un enjeu absolu pour obtenir des marchés et des opportunités.
Quant à l’adaptation du réseau à la réalité du monde d’aujourd’hui, je rappelle que la France a choisi de maintenir un réseau universel et une présence diplomatique dans l’ensemble des pays. Nous souhaitons cependant, bien évidemment, « coller » à la réalité des situations des différents pays. De fait, les deux tiers de notre commerce extérieur se font certes encore en direction de l’Union européenne, mais Laurent Fabius est très attentif, avec l’ensemble du pôle des affaires étrangères, à ce que des redéploiements puissent intervenir dans les zones et les pays émergents, qui ont des besoins et qui représentent des opportunités pour notre économie. C’est un travail permanent, en cohérence entre notre réseau diplomatique et celui des opérateurs de l’État.