Nous ne sommes pas très nombreux et tous les collègues présents à cet instant appartiennent au groupe SRC, qui a déclaré son opposition au texte. Étant pragmatique et réaliste, je propose que nous poursuivions la réflexion.
Monsieur Leroy, nous partageons le constat mais pas la conclusion : c'est justement parce que la COP 21 se profile qu'il faut mettre les sujets sur la table, y compris celui des droits de l'homme au Tibet. La Chine impose au Tibet une forme de colonisation, car les enjeux sont énormes, et cela concerne l'ensemble de la planète. La France, pays des droits de l'homme, doit revendiquer de discuter avec la Chine, face-à-face et par l'intermédiaire de l'Union européenne, non seulement de commerce mais aussi de droits de l'homme et d'environnement. À quoi cela nous avancerait-il d'organiser une conférence environnementales entre pays occidentaux et de laisser les autres agir à leur guise ?
Je propose donc à mes collègues de suivre la voix de la sagesse et de ne pas passer au vote mais d'ouvrir des échanges, en particulier avec le Quai d'Orsay, à partir du texte tel que nous venons de l'amender. Cela nous permettra de faire oeuvre de sensibilisation, ce qui n'a pas été possible aujourd'hui.
Nous ne lâcherons pas l'affaire : nous y reviendrons, après avoir créé les conditions pour être efficaces et faire accepter notre proposition.