Il faut conclure, car c’est aussi dans l’intérêt de l’Europe et du projet européen. Le projet européen n’est pas de se rétrécir, d’exclure des pays. Le projet européen est de s’affirmer, de s’étendre et d’accueillir encore d’autres pays au coeur de la démocratie et du développement économique. Nous en avons besoin car nous avons besoin de cette croissance. Le peuple grec a besoin de cette croissance, l’Europe a besoin de cette croissance, la France a besoin de cette croissance. Et rien ne doit venir gêner d’une manière ou d’une autre le retour à la croissance.
Le dialogue est donc en cours, il est difficile. Il ne peut y avoir ni diktat, ni ultimatum, ni chantage, ni d’un côté ni de l’autre. Sinon, ce serait la négation du dialogue. Les partenaires de la Grèce ne peuvent pas lui dicter les mesures qu’elle a à prendre, car il y va de la souveraineté du peuple grec : il appartient au Parlement grec, au gouvernement actuel de proposer les mesures nécessaires.
Mais le gouvernement grec doit aussi prendre ses responsabilités, car la Grèce ne peut pas continuer de vivre à crédit en attendant uniquement le versement de telle ou telle aide par le reste de l’Europe. C’est le coeur de la responsabilité qui est aujourd’hui entre les mains de ceux qui négocient. La France, en tant que pilier de la construction européenne, mais aussi en tant qu’amie historique du peuple grec, jouera son rôle jusqu’au bout : le dialogue, le dialogue, parce qu’il faut conclure !