Intervention de Laurence Millet

Réunion du 5 décembre 2012 à 9h00
Commission des affaires sociales

Laurence Millet, élue SUD :

Sur le site de recherche de Toulouse, la première phase de Transforming s'est traduite par des réductions d'effectifs, qui n'ont été compensées ni par des remplacements ni par des embauches, alors même qu'on nous demande d'innover. Les budgets de fonctionnement, de maintenance, de formation ou de déplacement ont diminué. Les axes de recherche ont été reconsidérés de manière drastique. Ainsi, on a supprimé le service dédié au système nerveux central, qui travaillait sur les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Les salariés ont dû se reclasser sur les axes anti-infectieux, anti-parasitaire ou antibiotique, mais, en tant que tel, cet axe, dont la partie chimie sera transférée vers Paris et la partie biologie vers Lyon, sera détruit.

La première phase de Transforming s'est traduite, en outre, par la réduction des projets. Bien que les équipes de Toulouse se soient adaptées avec succès, puisqu'elles sont à l'origine de deux des trois produits passés en développement cette année, Chris Viehbacher a annoncé le 5 juillet : « Il n'y a probablement pas de rôle pour le site de Toulouse à l'intérieur du groupe Sanofi. Je n'ai pas de solution concrète à proposer. »

En réunion, c'est devenu un sujet tabou. M. Elias Zerhouni, directeur de Sanofi R&D au niveau mondial, répond aux questions de manière erronée, renvoyant tout cela à la décision qui sera prise par une mission ministérielle. La direction nie que ce centre soit concerné par le plan, mais reconnaît que 200 personnes rattachées aux fonctions support ou à la ligne anti-infectieux devraient postuler à Paris ou à Lyon. Il reste 400 personnes, qui ne semblent pas concernées par le plan mais qui, si elles postulent ailleurs, bénéficieront tout de même des mesures d'accompagnement de départs dits « volontaires ». La direction sait-elle où elle va ? Une chose est sûre cependant : le plan vise à réduire le nombre d'emplois.

À Toulouse, les salariés se mobilisent. Nous en serons demain au vingt-deuxième jeudi de la colère. Le conflit se durcit. Nous envisageons de bloquer le site. Nous attendons un positionnement clair de la direction. L'entreprise doit conserver son site de recherche à Toulouse, maintenir les emplois et prévoir les investissements nécessaires pour développer les projets liés aux axes thérapeutiques, notamment en cancérologie, recherche translationnelle et infectiologie, sur lesquels elle travaille déjà.

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