La réunion pour octobre à Brazzaville est-elle celle qui fait suite au projet que vous aviez au Burkina Faso ? Je vous avais rencontré à cette occasion et, malheureusement, les événements dans ce pays vous ont empêché de tenir cette réunion. En tout cas, je vous félicite d'avoir poursuivi ce projet, mais aussi pour l'ensemble de votre action.
Quand on regarde votre carte sur la peine de mort dans le monde, on voit que l'Asie est vraiment le point noir. Cette prédominance du refus de l'abolition tient-elle, selon vous, à des raisons historiques, culturelles, politiques, sachant que certains pays non abolitionnistes en Asie et au Proche et Moyen-Orient sont des démocraties et d'autres des régimes autoritaires ? Il n'y a donc aucun rapport entre le caractère plus ou moins dictatorial de certains régimes et l'application de la peine de mort. On peut aussi évoquer les États-Unis, cette grande démocratie où l'abolition est loin d'être acquise. J'observe enfin que, parmi les pays francophones, la Guinée reste un pays rétentionniste, ce qui ne m'étonne pas vraiment.