Bien qu'étant une démocratie, le Japon est assez secret sur la peine de mort, même s'il a montré à la presse en 2010 la chambre d'exécution. Le nombre d'exécutions est assez bas et même si cette sentence est massivement soutenue par l'opinion dans les sondages, à 80 %-90 %, ce pourcentage baisse beaucoup lorsque le sondage est élargi à d'autres questions, comme la perpétuité.
Ce ne sont pas les États-Unis qui ont poussé à la guerre contre la drogue, c'est un traité de l'ONU de 1988. La prochaine session spéciale de l'assemblée générale de l'ONU sur les drogues se tiendra en 2016. Pour l'instant, nous avons du mal à faire inscrire la peine de mort à l'ordre du jour, parce que nos amis iraniens et chinois y sont défavorables, mais nous avons bon espoir que nos soutiens en Europe, et premier lieu la France, parviennent à pousser ce sujet.
Sur les peines alternatives, je ne vais pas vous donner la réponse officielle de la Coalition mondiale contre la peine de mort, car notre organisation réunit 150 membres dont les opinions diffèrent en fonction de la culture et de la situation juridique dans chaque pays. Aux États-Unis, on nous dit que l'abolition est indissociable de la perpétuité. Le Niger vient de commuer toutes les condamnations à mort en des peines de trente ans.
Le terrorisme sera la thématique de la Journée mondiale contre la peine de mort l'année prochaine. Ce sera pour nous l'occasion d'étudier ce sujet plus à fond. Par contre, je vous invite à lire la très belle lettre que les parents de la plus jeune victime des attentats de Boston ont envoyée aux procureurs pour leur demander d'abandonner la peine capitale encourue par l'auteur du carnage, car la poursuite de cette punition pourrait conduire à des années d'appels, ce qui laisserait l'accusé sous le feu des projecteurs et prolongerait leurs souffrances en les empêchant de reprendre une vie la plus normale possible.