Certes, mais ce pays n'exécute plus officiellement. Ce n'est pas parce qu'on a aboli la torture qu'on en a fini avec la torture, et ce n'est pas parce qu'on a aboli l'esclavage qu'on en a fini avec l'esclavage !
Concernant le Japon, je suis assez peu optimiste. La société japonaise est extrêmement dure, violente. Néanmoins, si l'opinion publique japonaise est majoritairement contre l'abolition de la peine de mort, on ne lui demande jamais son avis, on ne lui permet pas d'avoir un débat public sur cette question qui est là-bas passionnelle. Or il faut sortir de la passion pour entendre les arguments de raison, et la raison plaide en faveur de l'abolition. L'ouverture du débat au Japon est donc extrêmement compliquée.
Je rappelle que l'année 2016 marquera l'anniversaire des trente-cinq ans de l'abolition de la peine de mort en France. À cette occasion, nous allons organiser un grand nombre d'actions, y compris d'éducation à la citoyenneté au niveau national.