Je vous remercie, madame et messieurs, d'avoir éclairé la représentation nationale sur la situation que vous vivez depuis déjà un certain temps. Déjà en 2005, les syndicats s'étaient déjà mobilisés contre la stratégie suivie par Sanofi, de manière solidaire, comme en atteste votre présence aujourd'hui.
Au-delà de la question – essentielle – des suppressions d'emplois, vous abordez des problèmes de politique industrielle et de santé qui nous concernent tous. Assistons-nous véritablement à une mutation de l'industrie pharmaceutique et à la remise en cause – c'est votre opinion – de l'activité de recherche, qui serait considérée comme insuffisamment rentable ? En outre, si toute entreprise a le droit de proposer une restructuration, les citoyens et les élus peuvent-ils accepter qu'un groupe qui se porte bien et a bénéficié de 150 millions d'euros au titre du crédit d'impôt recherche procède à une restructuration se traduisant par un affaiblissement de la recherche et la suppression d'emplois ? Nous nous trouvons face à une situation que l'on retrouve ailleurs, celle de la primauté donnée à la logique financière, au détriment de la recherche et de la santé. Nous devons nous interroger sur cette évolution et vous soutenir et être à vos côtés, tout en écoutant les arguments du président directeur général que nous auditionnerons cet après-midi.
Par contraste avec la pratique des années passées, le Gouvernement s'est engagé à vos côtés : si mes informations sont exactes, grâce à son action, le nombre de suppressions d'emplois prévues par le plan – le site de Toulouse mis à part – serait passé de 1 500 à 900. Pouvez-vous nous le confirmer ?
S'agissant du site de Toulouse, les sénateurs ont proposé, après vous avoir reçus, la nomination d'un médiateur. Qu'en pensez-vous ? Cela semble indiquer que le dialogue entre la direction et vous est déjà rompu. Qu'en est-il ?
Enfin, vous avez formé des recours devant les tribunaux. Quelle a été votre argumentation ? Quels résultats avez-vous obtenus ?