Intervention de Jacqueline Fraysse

Réunion du 5 décembre 2012 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Je salue l'initiative de la Présidente, qui organise des débats intéressants dans différents domaines. Il est important que la représentation nationale entende directement tant les directions que les organisations représentatives du personnel. J'ai été sensible, madame et messieurs, à la convergence de vos analyses et à votre demande commune que nous, parlementaires, prenions toutes nos responsabilités.

Je partage votre analyse : le plan envisagé est très préoccupant, tant en termes d'emploi que de recherche et de santé publique. Tous ces points nous concernent. L'industrie pharmaceutique – nous l'avons souvent rappelé ici – n'est pas un secteur banal, dans la mesure où les remboursements de sécurité sociale contribuent à ses bénéfices. La puissance publique doit examiner attentivement la situation et prendre ses responsabilités. Il n'est pas acceptable qu'une entreprise qui se porte bien ait pour seul objectif d'augmenter les dividendes, à plus forte raison dans le secteur pharmaceutique.

Il appartient aux différents groupes politiques et au Gouvernement de prendre des initiatives : nous devons non seulement demander des comptes, mais surtout légiférer pour empêcher de tels dysfonctionnements. Les avantages exorbitants dont vous faites état et qui n'existent pas uniquement dans l'industrie pharmaceutique, n'honorent pas notre pays, à un moment où nous avons tant besoin de moyens financiers. Nous, parlementaires, nous honorerions en y mettant un terme. Nous devrions également réfléchir aux moyens d'obliger les entreprises à investir lorsqu'elles réalisent des bénéfices et distribuent des dividendes. Les entreprises qui disposent de moyens ne doivent pas les consacrer seulement à l'augmentation des dividendes, mais également à l'investissement et au développement des activités de recherche et de production.

Le groupe GDR y insiste : certaines activités de recherche et de production devraient avoir un caractère public. Nous défendons depuis longtemps cette idée dans le secteur pharmaceutique : nous devons constituer un pôle de recherche publique fort, qui sera un stimulant pour la recherche privée, ainsi qu'un pôle de production également public. Ce secteur a, en effet, un fort impact sur la population.

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