Le président de Sanofi France a déclaré ne pas être sûr que l'industrie du médicament créerait demain de nouveaux emplois dans les pays dit matures, mais qu'elle le ferait en revanche dans les pays émergents, particulièrement dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Pour sa part, M. Louis Gallois indique clairement dans son rapport que la santé et l'économie du vivant constituent des secteurs essentiels pour le développement économique.
Il semble que la direction générale de Sanofi, qui s'est longtemps reposée sur ses lauriers, n'a pas su anticiper sa stratégie de restructuration, notamment en matière de recherche et de biotechnologies. Est-ce là votre analyse ? Le rachat de Genzyme suggère que le groupe accusait en effet un retard important dans ces domaines. La recherche de rentabilité à court terme que vous attribuez au nouveau directeur général explique-t-elle tout ou bien le défaut d'anticipation du groupe au cours des dernières années a-t-il également joué ? Une représentation des salariés au conseil d'administration de l'entreprise, telle qu'elle est proposée dans le rapport Gallois, aurait-elle pu changer la donne ?