Cette journée d'auditions va nous permettre – je m'en félicite – d'être davantage éclairés sur ce dossier, emblématique au niveau national et problématique pour les salariés concernés.
Je suis élu de la circonscription de l'Essonne dans laquelle se trouve le site de Chilly-Mazarin et j'ai rencontré récemment la coordination intersyndicale locale.
Quel regard portez-vous sur la qualité du dialogue social au sein de votre groupe ? De quelle manière la puissance publique pourrait-elle ou devrait-elle, selon vous, prendre le relais et stimuler ce dialogue ? Que pensez-vous de la proposition de désignation d'un médiateur formulée par les sénateurs ?
Vous avez été reçus à l'Elysée il y a quelques jours et avez demandé une réunion tripartite entre les pouvoirs publics, la direction et les organisations syndicales, compte tenu – je peux souscrire à cette approche – de l'importance des aides publiques dont bénéficie Sanofi : remboursements de la sécurité sociale qui garantissent la solvabilité d'une partie du marché, crédit d'impôt recherche et, demain, crédit d'impôt compétitivité et emploi. On peut estimer que Sanofi percevra, avec ses 28 000 salariés, 50 à 60 millions d'euros au titre de ce dernier dispositif. Se posera, dès lors, la question des contreparties. Quel est votre point de vue sur cette question ?
Vous nous avez présenté un cas d'école. J'estime, à titre personnel, qu'il nous oblige : nous devons légiférer pour dissuader, sanctionner, voire interdire les licenciements ou les suppressions d'emplois dont le seul objectif est d'améliorer la rémunération des actionnaires.