Intervention de Christian Billebault

Réunion du 5 décembre 2012 à 9h00
Commission des affaires sociales

Christian Billebault, coordonnateur CFTC :

Depuis le mois de juillet, nous demandons instamment le gel du plan de restructuration afin de pouvoir discuter avec la direction de Sanofi de manière correcte, et non avec un couteau sous la gorge. Cela s'est révélé impossible puisque cette dernière continue à dérouler son plan. C'est pourquoi nous réclamons une réunion tripartite associant les pouvoirs publics, la direction et les syndicats. Le plan est composé d'un livre I, relatif aux mesures d'accompagnement, et d'un livre II, sur le projet économique de l'entreprise.

L'action de l'intersyndicale vise à obtenir des explications sur la justification économique de ce plan et sur ses conséquences en termes de fermetures de sites et de suppressions d'emplois. Nous refusons donc d'ouvrir le livre I, relatif aux mesures d'accompagnement, car le faire signifierait que l'intersyndicale commence à valider le plan. Pour l'heure, nous menons un combat car nous n'acceptons pas que cette entreprise licencie, alors qu'elle réalise des milliards d'euros de bénéfices. Vous l'avez compris : l'annonce de Sanofi sur un plan de « 914 départs volontaires et zéro licenciement » est un leurre.

Les fonctions support (ressources humaines, achats, informatique, etc.) sont présentes sur l'ensemble des sites – Ambarès, Tours, Toulouse, Quétigny, etc. Certes, seuls dix à quinze salariés sont concernés pour chaque site, mais ils n'ont qu'une alternative : soit accepter les mesures d'âge, s'ils ont la chance d'entrer dans les critères, soit rejoindre Paris ou Lyon. Or ceux qui ne souhaiteront pas aller à Lyon ou à Paris, notamment pour des raisons familiales, seront poussés vers la sortie. Lors de certains comités d'entreprise, des salariés dont le poste est supprimé se sont entendus dire qu'ils pourraient rester sur le site s'ils refusaient de partir ! Mais que feront-ils sur le site puisque leurs fonctions n'y existeront plus ? Au total, ces salariés n'entrent pas dans la comptabilité de l'entreprise et le chiffre de 914 annoncé par la direction ne correspond pas à la réalité puisqu'elle considère que tout le monde va accepter ces mutations.

En définitive, nous ne trouvons aucune justification au plan de restructuration de Sanofi, ni pour la recherche et la division vaccins, ni pour les fonctions support.

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