Merci aussi à Laurence Noëlle, qui a mis des mots sur ce qu’elle a vécu dans un ouvrage important, intitulé Renaître de ses hontes.
Je veux souligner les nombreuses évolutions de cette proposition de loi que l’on doit au travail des sénatrices et sénateurs. La navette parlementaire a fait apparaître plusieurs points de convergence et des dispositions ont été améliorées par le Sénat. Nos désaccords sur les questions fondamentales du délit de racolage et de l’interdiction de l’achat d’actes sexuel doivent trouver une issue favorable. Nous avons tous conscience des enjeux. L’abolition de la prostitution a toujours été un objectif transpartisan et notre travail dans cette assemblée en est la preuve.
Je veux aussi remercier l’ensemble de mes collègues députés pour la qualité de nos échanges en commission la semaine dernière, qui ont permis de rétablir l’équilibre général et la cohérence du texte que nous avions voté en 2013.
Mesdames, messieurs les parlementaires, plusieurs pays ont déjà franchi le pas : le Canada et l’Irlande du Nord se sont dotés de législations abolitionnistes, de même que la Suède, la Norvège et l’Islande. La France est très attendue ; il convient maintenant d’aboutir rapidement, pour les victimes, pour protéger ces femmes et ces enfants parmi les plus pauvres du monde, afin qu’ils ne soient pas vendus à des fins d’exploitation sexuelle.
Pour conclure, je citerai une féministe, ministre suédoise, qui a dit : « Il faut proposer un autre modèle de société aux jeunes : un monde où il y aurait 50 % de femmes au pouvoir et aucune sur le trottoir ».